Lisez Nb 35.6, 9-12. Qu'est-ce que le Seigneur instaure ici, et pourquoi?
A cette époque, il n'existait pas de système judiciaire dans l'ancien Israël. Si un homme tuait, accidentellement ou délibérément, un autre homme, le plus proche parent - par le sang - de la victime devenait "le rédempteur du sang" (Dt 19.12) pour que justice soit faite. Mais, afin d'éviter toute erreur judiciaire, six villes lévites (trois de chaque coté du Jourdain) avaient été choisies pour que le meurtrier puisse s'y refugier en toute sécurité (Jos 20.1-7).
Toutefois, une précision importante est donné dans Nb 35.12 : celui qui se refugiait dans l'une de ces villes n'était pas automatiquement assuré d'y trouver un asile permanent. Dans certains cas, il ne pouvait rester là que temporairement, jusqu' à sa comparution "devant la communauté pour être jugé", c'est-à-dire jusqu'à ce que les faits soient établis. Ces villes ne conféraient pas une sorte d'immunité permanente, semblable à celle dont jouirait aujourd'hui, un diplomate qui commettrait un crime dans un pays hôte. On ne s'en tirait pas à si bon compte! Dans ce cas précis, ces villes étaient là pour éviter les erreurs de justice.
Lisez Nb 35.9-21. Comment s'explique cette forme de justice, à la lumière de l'Évangile?
Certains ne comprennent pas comment on peut concilier ce texte avec d'autres passages bibliques sur le pardon ou sur le principe de la joue tendue. Il s'agit, en fait, ici d'une sorte de code du crime. L'Évangile du pardon et de la grâce, tel qu'il est enseigné par le Christ, n'implique pas que le crime, en particulier un acte aussi haïssable que l'homicide volontaire, demeure impuni par la société. Qu'un meurtrier se repente devant Dieu est un tout autre problème. Quelle société peut fonctionner si elle ne sanctionne pas le crime? Nous voyons ici comment Dieu veillait à ce que l'un des pires crimes qui soient, le meurtre prémédité, soit jugé avec équité.
Imaginez qu'un membre de la famille d'une de vos connaissances ait été assassiné et le meurtrier arrêté et reconnu coupable sans contestation possible. La famille, qui est chrétienne, a le droit de se prononcer par rapport à la sentence : soit la mort soit la prison à vie. Que lui conseilleriez-vous et pourquoi? Apportez votre réponse sabbat prochain.
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