Le sacrifice d'une vache rousse sans défaut n'ayant jamais porté le joug est le rite le plus étrange du sanctuaire israélite (Nb 19). Que nous apprend-il ?
Cette vache devait être rousse ou rouge, symbole du sang - celui du Christ, bien sur. Elle devait être sans défaut et n'avoir jamais porté le joug - autre symbole du Christ, victime sacrificielle sans péché, venu volontairement accomplir l'œuvre d'expiation. Aucun joug ne lui a été imposé, car il était indépendant et au-dessus de toute loi.
La vache sacrificielle devait être amenée hors du camp, puis immolée. En effet, le Christ a souffert hors des portes de Jérusalem (He 13.12) - le Calvaire se trouvait à l'extérieur des murs de la ville - pour montrer que sa mort ne concernait pas seulement les Hébreux, mais l'humanité tout entière (Rm 5.12-20). Il proclamait ainsi à ce monde déchu qu'il était venu pour être son Rédempteur et il le pressait d'accepter son salut.
Après avoir immolé la vache, le prêtre, revêtu de vêtements blancs, prenait du sang de la victime et l'aspergeait sept fois sur le tabernacle. De même le Christ, revêtu de sa justice immaculée, après avoir verse son sang précieux, est entre dans le sanctuaire céleste pour intercéder en faveur du pécheur. Là, son sang a pour rôle de réconcilier l'humanité avec Dieu. Voir He 10.19-23.
Le corps de la vache était ensuite brûlé jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que des cendres, pour signifier que le sacrifice avait été total. Les cendres étaient alors recueillies par un officiant non contaminé par un contact quelconque avec le cadavre, puis déposées dans un lieu pur hors du camp. Au moment de la cérémonie de purification, elles étaient versées dans un vase contenant déjà de l'eau puisée à un ruisseau. Un homme propre et pur prenait alors de l'hysope et aspergeait le contenu du vase sur le tabernacle et sur la personne qui devait être purifiée. On recommençait plusieurs fois cette cérémonie, car elle représentait la purification totale du péché.
L'eau purificatoire aspergée sur les personnes impures symbolisait le sang du Christ répandu pour nous purifier de nos impuretés morales. Les aspersions répétées illustraient la perfection de l'œuvre qui devait être accomplie pour le pécheur repentant. Non seulement son âme devait être purifiée, mais ses biens devaient être consacrés : il devait rechercher la pureté et la sainteté dans tous les domaines de sa vie.
Examinez votre vie. Quels aspects ont encore besoin d'être purifiés? A quoi vous raccrochez-vous, et pourquoi?
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